C’est un sujet peu connu.
A Hellemmes, une aire d’accueil des gens du voyage est installée depuis 2006 à côté d’une concasserie et d’une centrale à béton. C’est plus de 250 personnes qui subissent chaque jour les nuisances liées à ce voisin polluant: poussière, pollution, bruit, passage de camions.
Il y a plus de 10 ans, un collectif de femmes résidant sur l’aire a décidé de créer une association pour être relogé. Aujourd’hui, cette association s’appelle Da So Vas et continue le combat entamé par la génération précédente.
Car 10 ans après, rien n’a changé. Malgré les échanges avec les institutions (et notamment la Métropole Européenne de Lille), malgré les actions militantes, malgré les colères (légitimes) aussi. Aucun relogement à l’horizon.
Un sujet de santé publique que mon groupe – Métropole Ecologiste Citoyenne et Solidaire – a porté à de nombreuses reprises en conseil métropolitain. Sans évolution à ce jour.
Malgré le problème – évident – de santé publique et de santé environnementale pour ces habitant-es.
Il y a des engagements qui forcent le respect et l’admiration. On ne peut que soutenir ces femmes qui, malgré les années, continuent le combat que leurs mères et que leurs tantes avaient mené avant elles. Qui ne se contentent plus des silences des institutions. Qui se mobilisent pour leur santé, pour leur cadre de vie. Qui ont décidé d’aller jusqu’au bout. Qui subissent les discriminations et l’antitsiganisme. Elles ont tout mon soutien.
Bravo à Sue Ellen, Carmen et toutes les autres.
Ci-dessous, le reportage réalisé il y a 10 ans sur cette aire. Un second volet est sorti cette semaine. Je le partagerai ici prochainement.