Monsieur le Président.
Il était temps de prendre en compte la situation absolument dramatique des étudiantes et des étudiants de la métropole.
Il était temps de tenir compte de leur réalité, particulièrement difficile, faite d’un quotidien précaire et d’un isolement – disons-le – quasi invivable. Après plusieurs mois d’alerte et de mobilisation des étudiants à qui nous adressons un message de soutien, oui, Monsieur le Président, il était temps, il était plus que temps.
Vous avez effectivement pris la bonne décision en vous saisissant de cette question
Toutefois, plusieurs interrogations persistent:
- pourquoi conditionner ce remboursement à une « non utilisation » des transports de plusieurs mois (contrairement à ce qui avait été fait lors du premier confinement) ? L’alternance de cours en présentiel et en distanciel a obligé certains d’entre eux à se déplacer de manière très ponctuelle durant la crise sanitaire. Ne bénéficieront-ils pas d’un remboursement ? Nous ne pouvons l’imaginer.
- à quelle date les étudiants accèderont-ils à ce remboursement ? La situation de précarité d’une grande majorité d’entre eux ne leur permet pas d’attendre ou de repousser au lendemain. Agir vite est donc une priorité.
- pourquoi ne pas élargir ce remboursement à d’autres populations, notamment à tous les jeunes de moins de 25 ans et aux quotients familiaux les moins élevés, frappés de plein fouet par la crise sanitaire ?
Pour conclure, nous rappelons que notre groupe – MECS – est attaché à la mise en place d’une gratuité des transports pour l’ensemble de la population à plus long terme. Nous espérons des avancées rapides et pérennes sur ce point.
Je vous remercie.