Les Missions Locales mènent un travail indispensable auprès des jeunes. Elles les accompagnent vers des formations adaptées et vers l’emploi, mais aussi dans leurs démarches d’accès au logement, à la santé et aux droits. Les Missions Locales sont les seules à mettre en œuvre cette approche transversale visant l’insertion sociale de ce public spécifique.
Sur notre territoire, neuf structures assurent ce travail d’accompagnement personnalisé des jeunes de 16 à 25 ans dans le besoin, sans ressources, notamment les décrocheurs scolaires. La MEL travaille avec les Missions Locales dans le cadre du Fonds d’aide aux jeunes ou du Contrat de Ville, mais aussi via des subventions versées directement aux structures du territoire.
Dans sa dernière loi de finance, l’État, qui contribue à 70% du budget des Missions Locales, a diminué de 6% les financements qui leur sont alloués. Cette baisse s’ajoute à des diminutions de financement de certaines collectivités locales, venant accroître les difficultés de ces structures.
Cette diminution du budget pourrait impacter très concrètement la qualité de l’accompagnement et le nombre de jeunes accompagnés, en diminuant le nombre de conseillers pour suivre et orienter les jeunes vers des stages, des formations et des emplois, le nombre de parcours d’accompagnement individualisés, les aides financières pour payer une caution, une nuit d’hébergement, financer un trousseau d’apprenti ou une tenue de travail.
La métropole a pourtant drastiquement besoin de ces actions. Selon l’ADULM, 58% des jeunes âgés de 15 ans et plus vivant dans les QPV ne sont plus scolarisés et n’ont pas de diplôme. In fine, ce sont eux qui subiront ces baisses de financement. Cette coupe budgétaire fragilise encore les plus vulnérables, aggravant le risque de fracture sociale.
Considérant la stratégie métropolitaine « #Jeunes en Métropole 2.0 »,
considérant le Contrat de Ville et des Solidarités de la MEL,
considérant le soutien financier maintenu de la MEL aux Missions Locales,
par ce vœu, la Métropole Européenne de Lille :
- Rappelle son attachement aux Missions Locales du territoire et à leurs actions auprès des publics jeunes et vulnérables,
- Appelle l’État à reconsidérer sa décision et à réévaluer son aide financière aux Missions Locales, dans la mesure des besoins constatés localement