Renouvellement urbain des quartiers: revoir le relogement et les projets

Depuis le début du mandat, notre groupe Métropole Écologiste Citoyenne et Solidaire s’inquiète, pour plusieurs projets de l’ANRU, du dialogue avec les habitants et de l’avancée des relogements. Nous sommes intervenus – à de nombreuses reprises au sein de cette assemblée – sur le sujet et certaines de nos interventions vous ont paru – à l’époque – peut-être anachroniques

Monsieur le Vice-Président, en réponse à nos inquiétudes, vous nous disiez en avril dernier que le relogement avait pris un peu de retard. C’est un euphémisme. Nous ne sommes qu’à la moitié des relogements prévus. Alors que le parc social est saturé, certaines communes ne remplissent pas leurs engagements de reloger les habitants des quartiers concernés. L’avenir à moyen terme n’est pas plus rassurant puisque, comme l’écrit le préfet, la MEL ne serait pas en capacité de reconstruire l’intégralité des logements détruits.

Si la définition des projets de renouvellement est du ressort des communes, les relogements et la reconstitution doivent bien se penser à l’échelle de la MEL. C’est la solidarité métropolitaine qui doit jouer dès aujourd’hui. C’est maintenant que les gens vivent dans des bâtiments à moitié vides et que les délais d’attente pour les logements sociaux s’allongent.

Dans son courrier le préfet écrit : « les retards obligent à la redéfinition d‘une partie des programmes (…) il faut envisager l’abandon de certaines opérations de démolition de logements en les remplaçant par des réhabilitations ».

Il ne s’agit pas de tout arrêter, mais la MEL ne peut plus dérouler sa feuille de route initiale sans adaptation. Nous comprenons les difficultés financières ou celles de repenser les projets en préservant leur cohérence et leur bonne mise en place dans un calendrier contraint. Mais ce travail est nécessaire.

C’est pourquoi, nous vous demandons aujourd’hui d’organiser, en présence de tous de les groupes politiques représentés au sein de notre assemblée, un point global sur les projets de rénovation urbaine, afin de discuter des perspectives et adaptations envisagées par la MEL pour la suite.

La redéfinition de certains projets est demandé fermement par l’État. L’abandon de certaines démolitions au profit de réhabilitation doit être l’occasion de renouer le dialogue avec les habitants dans les opérations les plus contestées

Des projets d’une telle ampleur ne peuvent se faire derrière des barricades et sous la surveillance de drones, comme c’est le cas à l’Alma. Puisqu’il faut redéfinir les projets, penchons-nous en priorité sur les plus problématiques, pour sortir par le haut de situations complexes, plutôt que de continuer comme si de rien n’était en risquant, comme vous le disiez en commission, à ce qu’en fin de parcours les dernières opérations ne se fassent pas.

En attendant, nous voterons contre la délibération concernant l’Alma et nous nous abstiendrons sur celle qui concerne le quartier Concorde à Lille en cohérence avec notre vote en conseil municipal

Pour aller plus loin : lisez l‘article de la voix du nord sur le sujet

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